Phase VIII –TSIRA NDONG, LE MVETT ET LA BIBLE

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LES CONFIDENCES DE TSIRA NDONG A PROPOS DE LA BIBLE ET LE MVETT

Dans le Mvett, Dieu existe sans être créé, c’est pourquoi Il est Eyo’o (l’Incréé). Il est Dieu en multi-forme, comme leur Jésus-Christ, qui est le grand combattant pour le bien-être de son peuple. Le Mvett défend l’Afrique, son peuple, valorise la population africaine en l’invitant à tenir avec courage les déserts de son développement, par des sons doux et harmonieux. La bible annonce les évènements avenir comme le Mvett en parle également. Mais il est difficile à un homme normal de comprendre cette face cachée mais bien réelle du Mvett. Le Mvett parle même de l’avenir de l’Afrique sans que les gens s’en aperçoivent, renchériait Tsira Ndong. Mais il faut lire entre les lignes où les mots des diseurs du Mvett, parce qu’ils disent tout sans tout dire, souriait-il.

En réalité, «Bible âne Mvett fang» m’avait-il dit, c’est-à-dire «La Bible est le Mvett chez le Fang » ou chez les Ekang. Pour lui, un jour viendra où l’on entendra parler du Mvett hors de nos frontières. Le Mvett lui avait été donné par le Dieu Créateur pour entretenir le peuple Fang, le peuple Ekang et toute l’Afrique. Parce qu’il y aura un monde meilleur, dont le peuple d’Engong, peuple du Sud, en sera le socle. ET SI C’ÉTAIT LA BIBLE QUI RACONTAIT DU MVETT, AVAIT CONCLU TSIRA NDONG NDOUTOUME à la fin de notre entretien! Puisque selon lui, le Mvett existe avant la Bible!

En résumé, pour lui je possédais des atouts pour mieux comprendre et expliquer le véritable rôle du Mvett dans le monde pour lequel certaines personnes continuent de penser, à tort, que c’est de la sorcellerie ou du mysticisme. Il m’indiqua qu’il ne possède aucune potion magique, aucun gri-gri, ne fait aucune incantation; mais simplement transmet des révélations et des visions reçues de Dieu comme l’a reçu la prophétesse Ellen White, avait-il renchéri. Celle-ci avait reçu des visions et des prophéties de ce que Dieu lui avait montré en tant qu’américaine selon l’endroit où elle vivait. De même, Dieu lui avait montré des visions et des prophéties en tant qu’africain, garant de la transmission des Hauts faits de Dieu auprès du peuple bantou, peuple du Sud, peuple d’Afrique.

Pour Tsira, ‘les blancs’, ‘mintangne’, comme il aimait les appeler, ont apporté la parole de Dieu contenue dans la bible, les Saintes Écritures. Or l’homme ‘noir’ connaissait déjà Dieu et ses Hauts avant l’arrivée du colon en Afrique, précisa Tsira Ndong. La seule différence est que l’homme blanc a eu le privilège de le mettre plus rapidement par écrit, d’où l’appellation des livres inspirés, tandis que l’homme noir d’Afrique l’a conservé dans la tradition orale par le Mvett. Et pour ne pas donner l’occasion à l’Africain de voir la richesse spirituelle qu’il possède dans ses bonnes traditions, les premiers missionnaires ont accusé la plupart de nos valeurs cultures de sorcellerie ou du mysticisme, ce qui est fait, manifestait Tsira Ndong. Dieu ne s’est donc pas révélé qu’aux seuls blancs, mais aussi aux peuples d’Afrique. ‘Le noir’ possède la vérité d’avoir marché auprès de Dieu, bien que nos méthodes et nos récits de transmission diffèrent d’une région à une autre. Mais le jour viendra où le monde saura que l’Afrique, le Mvett en particulier, possède aussi des révélations divines, avait exprimé Tsira Ndong.

(A suivre)