Phase IV- DU GABON AU RWANDA
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Chap. 1 : MON DEPART DU GABON POUR LE RWANDA

Le défi que m’avait lancé mon père de percer dans la recherche de la volonté du Vrai Dieu était comme un signe annonciateur d’une autre prophétie sur ma personne. Et tout bascula de nouveau positivement en ma faveur comme si mon père avait vu ce que Dieu allait faire au courant de cette même année.

Vers le mois de juin 1987, encore ce pasteur congolais, Moukoko Jean. Celui-ci m’avait informé qu’une bourse venait d’être accordée pour trouver un jeune gabonais qui devrait aller poursuivre ses études universitaires à l’Université Adventiste d’Afrique Centrale sise à Gisenyi, au Rwanda. Cet étudiant étudierait pour l’obtention d’une Licence en Santé Publique. Et puisque j’étais l’un des rares gabonais universitaires à cette époque et que j’étais très engagé au service de Dieu, mon nom avait donc déjà été communiqué à la hiérarchie pour entamer le processus d’un départ imminent pour l’étranger puisque la rentrée était prévue pour septembre 1987. J’avais donc seulement 3 mois pour me préparer à quitter le Gabon pour le Rwanda.

Cette annonce fut comme un mystère pour moi. Alors que ma vie basculait de nouveau vers la misère et l’incertitude, tandis que mon père venait de me bénir dans son bureau pour approfondir cette connaissance du Vrai Dieu Créateur, comment comprendre qu’après avoir obtenu un Baccalauréat Technique F1, pour devenir Ingénieur, me voici maintenant dans une orientation professionnelle complétement différente vers la Santé ? Moi, enfant maudit par les sorciers, devenu vendeur de livres religieux, exclu de l’université pour la cause de Dieu, je n’arrivais pas à comprendre que j’étais en train de quitter mon pays natal pour la première fois et aller si loin, loin de mes détracteurs, au Rwanda.

Dieu n’avait pas fini de surprendre tout le monde même moi-même. Je compris à ce moment l’importance de la persévérance dans les épreuves. Il faut toujours être patient car le meilleur est toujours à venir, dit-on souvent.

Sans avoir à réfléchir deux fois, je donnais mon accord de partir. J’avais même constaté que tous les éléments demandés en vue de la constitution de mon dossier avaient été envoyés à la hiérarchie afin de finaliser mon inscription et procéder aux formalités de départ. Cette joie immense m’avait redonné de l’espoir de me battre autant que je pouvais pour ne pas être un homme inutile dans la vie. Le Dieu de ma grand-mère n’avait pas encore dit son dernier mot à mes moqueurs, et mon sourire avait repris le dessus.

Je restais un peu discret sur cette information non seulement pour être prudents avec les jaloux et ‘les bloqueurs des autres’ mais surtout pour surprendre ceux-ci au bon moment, c’est dire quand tout le nécessaire de départ sera entre mes mains. J’étais très excité de quitter mon pays, le Gabon, pour une destination lointaine, le Rwanda, nouvelle terre d’accueil. Ma persuasion était que mon entrée dans une vie heureuse serait probablement mieux établie à l’étranger, avec les étrangers et peut-être épouser une étrangère, car je ne sais jamais où ma vie réussira le mieux, pensais-je.

(A suivre)
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