Phase XI –PERIODES DE RUDES EPREUVES COMME PREVU
Pages 187-188
Chap. 2 : LE SONGE DE 2009 – FUITE DE MA PETITE FAMILLE VERS UN PAYS LOINTAIN ; LE CANADA, au Manitoba.
NB: Le nom « Manitoba » provient vraisemblablement du mot cri « man-into-wah-paow » qui signifie « le passage du Grand Esprit »

(La suite)
Cet inconnu connaissant le plan préparé, m’informait en outre que les toutes les sorties avaient reçues du renfort d’autres forces pour mieux nous chercher afin de nous éliminer physiquement. Avec intelligence, mon épouse et mes enfants avaient compris que nous étions sur une menace de mort certaine. Sans plus hésiter, nous nous sommes mis à le suivre à grands pas mais sans courir de peur d’attirer l’attention des gens qui nous cherchaient, nous avait-il dit. Il nous fallait sortir du stade sans tarder et fuir très loin de là.

Puis, il empruntait un couloir sombre, et nous nous sommes retrouvés dans un mur du stade où une ouverture venait effectivement d’être créée pour notre fuite. Il nous demanda de sortir vite par ce trou et de courir cette fois-là, parce nos assaillants avaient constaté que nous avions emprunté cette voie de secours et étaient à nos trousses. Il m’informait que certains de mes parents et mes collègues s’étaient constitués en un bloc pour nous éliminer et que le Chef de l’État était informé, mais ne pouvait pas les arrêter. Donc nous n’avions plus aucune protection humaine, seul Dieu pourrait nous sauver en nous souhaitant bonne chance, avait-il conclu.

Lorsque nous étions arrivés au bout de ce tunnel, j’avais alors d’abord fait traverser  mon épouse, ensuite nos deux enfants et j’étais le dernier. De l’autre côté du mur, la route était encore déserte et nous avions commencé à courir sans savoir où nous allions exactement. L’inconnu courait derrière moi puis arrivé à un endroit précis, il s’arrêtait pour me dire que sa mission était terminée, et que je devrais continuer seul avec les miens, Dieu s’en occupera de la suite, m’avait-il indiqué. Pris de panique, j’avais regardé ma famille pour leur dire de continuer à courir, et quand j’avais regardé à l’arrière pour lui demander jusqu’où allions-nous courir, il avait disparu. J’avais pris peur, mais il n’était plus question de raisonner à cause du danger de mort qui nous poursuivait.

J’avais donc fait courir ma petite famille pendant que ces assaillants nous poursuivaient, puisqu’ils nous avaient finalement presque rejoints. Ils étaient plus rapides que nous et ma famille se fatiguait. La mort était alors devant moi et ma progeniture. Donc ces sorciers et mauvais esprits avaient vraiment décidé que je n’aurais aucun descandant. Le Fils du Mvett était donc presque un homme mort.

Alors, je n’avais plus de choix que de mourir en martyr avec honneur afin de sauver ma femme et nos deux enfants. Je m’étais alors arrêté pour tenter l’impossible; les combattre au corps à corps en me jettant sur eux directement tout en criant à ma femme et à mes enfants de continuer à courir, de ne pas s’arreter ni m’attendre malgré leur fatigue. Mon épouse en détresse voulu insister de ne vouloir continuer sans moi, mais j’avais insisté de partir avec les enfants et de ne plus s’occuper de moi. Je l’avais serré dans mes bras pour la dernière fois en lui recommandant d’aller en direction de son petit frère et sa grande sœur résidant en Occident au cas où je ne pourrais plus les rejoindre.

Mon épouse et mes enfants avaient compris le message, puis ils avaient continué à courir. Lorsque j’avais constaté qu’ils étaient à une bonne distance et avaient disparu à l’angle du mur, je commencais à placer des embuscades pour les combattre. Mais ils étaient si nombreux que je ne pouvais rien faire seul contre eux.  Je décidais alors de courir à leur rencontre pour me jeter sur eux et mourir définitivement en martyr pour sauver ma petite famille.

(A suivre)