Phase VI – MES CATASTROPHES DE 1994

Pages 108-109
Chap. 3 : INVITATION ET VISION DE TSIRA NDONG SUR MA FIANCEE, sans nouvelle depuis 6 mois (Tsira était monté, dans les parvis Celestes, pour en changer avec EYO’O, le Dieu Créateur)

Cette visite privée sur invitation avait eu lieu du 15 Mai au 6 Juin 1994, soit un séjour d’environ 3 semaines. Sans tout relater sur les détails de mon séjour auprès de lui, je confirme avoir passé quelques jours en stricte confidentialité avec lui. Je reviendrai dans un prochain chapitre pour donner un peu plus d’information sur sa personnalité spirituelle. Pendant ce séjour, j’avais découvert un autre homme. Tsira était réellement autre chose que ce que l’on voyait extérieurement de lui. L’une de nos distractions consistait à aller faire les courses ensemble. Nous allions souvent faire le marché ensemble. Il conduisait son petit véhicule Suzuki et moi j’étais souvent assis à ses côtés comme un bon Copilote.

Et lorsque nous croisions des gens, il aimait leur dire : « C’est Justin, le fils de mon petit frère Assoumou Ella!» Quoi de plus réconfortant que d’entendre cela de la bouche de quelqu’un comme lui. Je m’étais rappelé que mon père et ses deux frères (Tsira et Ntougou) s’étaient entretenus à trois dans le bureau de Tsira lorsque j’étais venu présenter ma fiancée, Marie Jo, quelques mois auparavant. J’ignorais de quoi ils avaient discuté. Mais j’étais persuadé d’une chose : ma fiancée et moi avions été cités dans leurs entretiens. Je ne cherchais pas à savoir s’ils avaient cet amour seulement pour moi ou s’il y avait un autre de leurs enfants qui avait une considération similaire. Dans le cas d’enfants malheureux, ils se focalisent essentiellement sur ce que les parents pensent d’eux et non de passer le temps à comprendre ce qu’ils pensent des autres.

Sans m’étendre sur ces détails, j’avais passé des nuits normales et ordinaires. Il n’y avait aucune incantation, aucune bougie, aucune autre forme inhabituelle qui pouvait me faire penser qu’il faisait des choses particulièrement inappropriées ou mystique ni de nuit comme de jour. Il était simplement normal tout en étant complexe. Il avait l’habitude de rester dans son bureau seul. En le regardant de loin, il me donnait souvent l’impression d’être dans une forme de méditation personnelle dont lui seul connaissait la portée. Pourtant il ne fréquentait aucune église chrétienne, aucune mosquée musulmane, aucune pratique de délivrance nocturne ni de jour. Mais bon sang, qui était cet homme, me demandais-je ? Pourquoi m’avait-il appelé puisqu’il ne me disait rien de particulier tandis que mon séjour s’étirait à sa fin.

Puis vint la veille de mon départ pour retourner à Libreville.  C’était à ce moment que Tsira me révéla ce que je ne voyais pas. Il m’avait donc invité dans son bureau où nous étions à deux. Après m’avoir une énième fois demandé les nouvelles de Marie Jo, j’avais donné la même réponse : aucune nouvelle d’elle, puis les larmes habituelles avaient fait apparition. D’un regard souriant, il me fixa, cela me fit rappeler le contact des yeux que j’avais eu avec mon père dans son bureau, lors de notre rencontre secrète.  

Puis Tsira Ndong Ndoutoume m’avait déclaré ceci : « Marie Jo est vivante, Dieu me l’a montré dans une vision! Tu auras bientôt de ses nouvelles et tu viendras avec elle ici dans cette maison! Je te le ferai savoir au temps opportun! ». Puis il m’avait remis un billet d’avion et une somme de 50.000 frs CFA comme argent de poche. Je n’en croyais pas mes yeux et mes oreilles. Tsira venait de prendre le relais de ma vie après le départ de mon propre père. Quoi de plus heureux que d’avoir comme père, mon oncle-père, Tsira Ndong Ndoutoume. C’était comme si je renaissais de nouveau, tel que la Bible l’indique pour un nouveau converti en Jésus-Christ. Une vie meilleure s’annonçait donc pour moi après une telle bonne nouvelle.

(A suivre)